Un bel article à lire sur Le fondateur d’I Kkwit.
http://www.hebdosregionaux.ca/monteregie/main+fr+01_300+Il_faut_absolument_croire_en_ce_que_l_on_fait_et_innover.html?JournalID=25&ArticleID=751428
Sylvain Bourdeau, fondateur d’IKkwit
Il faut absolument croire en ce que l’on fait… et innover!
Jacques St-Onge
Le Journal de Chambly – 16 mars 2012
Économie > Divers
Le dictionnaire donne du mot «entreprendre» la définition suivante: se mettre à faire quelque chose… Voilà qui convient bien au parcours entrepreneurial de Sylvain Bourdeau, patenteux et fondateur de l’entreprise IKkwit à Chambly. C’est l’entreprise à l’origine des fameux cendriers extérieurs (5000 sont déjà installés un peu partout dans le monde mais surtout au Québec). L’entreprise propose aussi des supports à vélos, des bancs, chaises et tables pour l’extérieur, des bollards et bains d’oiseaux, tous construits à partir du même tronc central. Et tout ça part d’une petite idée qui a germé dans la tête de M. Bourdeau…
En fait celui-ci serait tombé jeune dans une grande marmite de potion magique que personne ne s’en étonnerait vraiment. Déjà à l’âge de 15 ans, il vendait des sapins de Noël… pour sa propre compagnie! Précédemment, il travaillait pour son papa à la fruiterie de Richelieu. La piqure de la «patente à inventer», il l’a eue bien jeune et il l’a toujours aussi forte aujourd’hui.
Ne cherchons pas de recette miracle pour expliquer le succès en progrès continu de son entreprise. On y trouve plutôt une somme astronomique de démarches, de rencontres, de portes qui s’ouvrent et d’autres qui se ferment, un très gros travail de persuasion qu’il faut reprendre jour après jour. Et bien des vexations.
Et puis un jour en 2006, un coup de chance inouï se présente que Sylvain Bourdeau n’a pas l’intention de laisser passer!
Cette année-là, le gouvernement du Québec bannit la cigarette des bâtiments publics, ministères, hôpitaux et autres lieux institutionnels.
Fonctionnaires, personnel infirmier et autres membres de la fonction publique doivent dorénavant faire le pied de grue dehors, aux abords des gros édifices pour en griller une…
L’accumulation de mégots aux alentours des édifices devient vite un spectacle peu ragoûtant et une source considérable d’ennuis pour les services publics.
L’idée d’un cendrier extérieur solide et d’accès facile part de là. Mais entre le moment de la conception et celui de la mise en marché du produit fini et des premiers succès significatifs d’implantation, Sylvain Bourdeau ne l’a vraiment pas eue facile.
«Au départ, le problème a été celui du fonds de roulement. J’en ai arraché avant de pouvoir obtenir une marge de crédit de la caisse populaire. J’ai (ré)hypothéqué ma maison, je me suis mis la tête sur la bûche, il fallait que je croie énormément en mon produit et en mes capacités pour aller de l’avant», raconte-t-il.
Ne disposant d’aucun budget pour la publicité, Sylvain Bourdeau a démultiplié les contacts, le bouche à oreille, pour se faire connaître et parler de son produit.
Il s’est pointé aussi dans les salles de rédaction du Journal de Montréal et du Journal de Chambly où il a pu présenter son fameux cendrier et en expliquer le concept. Par la suite, les choses se sont enchaînées jusqu’à leur point culminant aujourd’hui.
Aux jeunes entrepreneurs, il dit: «Croyez en vous, en ce que vous faites. Innovez! Travaillez vos idées et présentez-les avant que d’autres ne le fassent avant vous».
Il souhaite ardemment aussi que les gouvernements cherchent plus à aider les nouveaux entrepreneurs qu’à les étrangler.
Son entreprise ne fabrique pas elle-même ses produits mais les fait faire en sous-traitance. M. Bourdeau procure ainsi du travail à 85 personnes sans compter les emplois indirects.
Son succès actuel, il en prend sa part mais en attribue aussi une part à ses trois plus proches collaboratrices, à son fils Mickaël et à son assistant. C’est un travail d’équipe, tient-il à dire.
Il nous dira finalement que si tout s’en va en Chine comme ce semble être le cas pour bien des pme «tout ce qu’il nous restera à faire ce sera de réparer ce qui a été mal fait là-bas».
Ce qu’il ne souhaite pas évidemment!
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